L’Inserm valide les bienfaits de l’hypnose

Petit à petit, la science confirme le ressenti vécu en séance et les changements suivant l’accompagnement… Ca va dans le bon sens ! Aujourd’hui, c’est l’INSERM qui rend les conclusions d’une méta-analyse de l’efficacité de l’hypnose considérée comme une thérapeutique médicamenteuse. A partir des bases de données médicales de 52 essais cliniques et de 17 études visant uniquement l’EMDR, l’INSERM en tire des conclusions à la fois intéressantes et cependant forcément limitées par les biais méthodologiques et le champ d’application des essais étudiés (études strictement médicales et quantitatives, et non psychologiques et qualitatives).

Les conclusions retiennent aussi, sans surprise, la sécurité de l’hypnose, aux risques particulièrement limités.

Pour plus d’informations, lire aussi le communiqué de presse de l’INSERM.


L’Inserm valide les bienfaits de l’hypnose

Yann Verdo / Journaliste |
L'INSERM valide les bienfaits de l'hypnose et atteste de sa sécurité

Crédit Photo Fotolia pour Inserm

L’hypnose thérapeutique est dans une situation paradoxale en France. Ce pays en est le berceau, si l’on se souvient de Jean-Martin Charcot hypnotisant ses patientes hystériques à la Salpêtrière. Mais, un siècle et demi plus tard, la qualification d’hypnothérapeute n’est toujours pas protégée, ni les formations à l’hypnose dispensées autant par les universités (diplômes non reconnus par l’Ordre des médecins) que par des associations ou des organismes privés. Pas facile de trier le bon grain de l’ivraie. C’est pour permettre au grand public d’y voir plus clair dans ce champ disciplinaire hétérogène que l’Inserm a conduit une vaste étude ayant donné lieu à un rapport remis à la Direction générale de la santé. L’organisme conclut que l’hypnose, définie comme un état modifié de conscience ne s’assimilant ni à la veille ni au sommeil, et dont les effets à l’échelle biologique ont été confirmés par les techniques d’imagerie modernes, peut bel et bien avoir un intérêt thérapeutique dans divers cas. Par exemple, pour limiter les symptômes digestifs de personnes souffrant du syndrome du côlon irritable, ou pour réduire la quantité de sédatifs et d’antalgiques lors des anesthésies locales ou générales.

Y. V.

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