L’ énurésie de l’enfant

Qu’est-ce que l’ énurésie chez l’enfant ?

L'énurésie de l'enfant lit mouillé L’ énurésie, c’est normal quand on est petit – ou très vieux…

Mais si vous venez sur cette page, c’est que vous n’en pouvez plus de laver draps et pyjamas chaque matin. Ou que votre enfant part bientôt (voyage, colonie, stage sportif, ou simple invitation dans de la famille ou chez des copains), et qu’il commence à s’inquiéter du qu’en dira-t-on.
En conséquence, vous avez probablement pris le temps de vous bien vous renseigner. Et donc vous savez déjà que l’ énurésie de l’enfant (le pipi au lit) est un symptôme, pas une maladie.
C’est en effet une fuite involontaire et incontrôlable d’urine durant le sommeil, et parfois durant la journée.
Bien que ce soit un problème très dérangeant que ce soit pour l’enfant et au sein de sa famille, c’est pourtant un comportement commun puisqu’approximativement 30 % des enfants de 4 ans (et 5 à 10 % des enfants de 7 ans) mouillent encore régulièrement leur lit.

Qui en est atteint?

Statistiques de l'énurésieL’ énurésie touche environ 400 000 enfants en France. Elle concerne :

  • Les garçons dans près de 70 % des cas
  • 15 % des enfants de 5 ans
  • 8 % des enfants de 8 ans
  • 3 % des enfants de 12 ans
  • 1 % des enfants de 16 ans
  • Moins de 1 % des adultes

De quoi s’agit-il ?

Symbole de l'énurésie : le MannekenpissL’ énurésie de l’enfant est dite primaire lorsque l’enfant fait régulièrement pipi la nuit depuis sa naissance, et n’a jamais été cessé : c’est la forme d’ énurésie la plus fréquente puisqu’elle concerne 75 à 80 % des cas.

La miction est complètement inconsciente bien que strictement normale dans son déroulement, et survient durant le sommeil de l’enfant. Elle peut généralement s’expliquer par :

  • un retard de maturation du contrôle urinaire par l’enfant,
  • l’hérédité,
  • un sommeil très (trop ?) profond,
  • une capacité de réveil réduite (mais avec un sommeil normal),
  • une trop petite capacité de rétention de la vessie,
  • un trouble psychologique ou affectif, ou une situation particulièrement stressante,
  • ou encore une trop grande baisse de sécrétion de l’hormone antidiurétique, qui empêche normalement les mictions nocturnes).
Conseil :
Vérifiez avec votre médecin que toute origine physiologique (infection, dysfonction rénale, pathologie du système urinaire, hyperexcitabilité vésicale, maladie telle que diabète…) est à exclure, avant de venir me voir.

L’ énurésie secondaire concerne, elle, les enfants qui recommencent à faire pipi après une période où tout allait bien, en raison d’un problème affectif (au sens large du terme) dû à des événements extérieurs et/ou à des modifications défavorables d’attitudes dans l’entourage (naissance d’un enfant, déménagement, deuil, changement d’école etc). Parfois, aussi, la maturation du système urinaire n’est pas tout à fait terminée, et reste un peu fragile. Un événement affectif mineur suffit alors à perturber un équilibre urinaire déjà précaire, et l’énurésie de l’enfant, ici, a donc bien plutôt une origine affective ou psychologique.

Non, l’énurésie de l’enfant n’est pas une maladie

L'énurésie, anomalie bénigne du développement chez l'enfant à traiterEt dans les deux cas, il s’agit d’une anomalie bénigne qui vaut le coup d’être traitée car elle induit chez l’enfant dépression, sentiment d’infériorité, honte, anxiété, perte de confiance en lui, peur de décevoir ses parents, angoisse de ne plus être aimé…et pour la famille (tant parents que fratrie) de l’agacement, des tensions, de l’incompréhension, de la culpabilité, du temps perdu, parfois un investissement financier.

D’un autre côté, l’enfant y trouve quelquefois des bénéfices secondaires : sa maman s’occupe davantage de lui ; il est au centre de l’intérêt de la famille ; il peut ainsi mettre le pouvoir des adultes en général, et de ses parents en particulier, en échec, etc – toutes choses dont il n’a pas conscience et qui pourtant, le rassurent dans sa vie d’enfant. Ca lui permet de se créer sa place lorsqu’un deuxième bébé arrive après lui, par exemple…
Et l’hypnose permet de déplacer l’intérêt de ce ou ces bénéfice(s) secondaire(s) sans garder le problème qui n’est qu’une solution mal adaptée.

Bonjour Madame
Je suis la maman de M. Nous sommes venus vous consulter pour son énurésie nocturne il y a 15 jours.
Je ne sais pas si c’est une pure coïncidence, en tout cas M. a cessé de mouiller son lit depuis… Je tenais à vous en informer !
Je vous contacte par ailleurs pour continuer encore un peu les séances de façon à renforcer sa confiance en lui.
Merci pour tout !<span class="su-quote-cite">Mme C.</span>

Prise en charge

Il y a plusieurs manières de gérer ce retard de comportement :

On peut décider d’attendre : on considère généralement qu’à l’adolescence, le problème se règle seul. C’est en effet un moment de la vie où la musculature du bas-ventre se renforce significativement, apportant ainsi la maturité nerveuse et vésicale nécessaire. D’ailleurs le taux annuel de disparition spontanée de l’ énurésie est de 12 à 15 %. Environ 1 % des enfants est toujours énurétique à 18 ans. En outre, 0,5 % le sera encore à l’âge adulte (adultes parmi lesquels la majeure partie d’entre eux n’aura jamais été accompagnée durant l’enfance pour cette problématique).

On peut décider d’un traitement médicamenteux (principalement pour le manque d’hormones antidiurétiques).

On peut décider d’un appareillage d’alerte (pipi-stop ou équivalent), qui va réveiller l’enfant lorsqu’une sonde, qui va détecter l’émission des premières gouttes d’urine, fera retentir un signal sonore.

Et enfin,  il est également possible de la traiter par l’hypnose. Cette méthode douce et respectueuse de l’enfant lui permet, en quelques séances, de prendre le contrôle de son corps et de maîtriser ainsi le pipi au lit, qui ne devient alors qu’un mauvais souvenir. Il va être pleinement acteur de son traitement, et donc de son mieux-être.

L’hypnose pour accompagner la reconquête du corps

Je reçois les enfants assez âgés pour cela. En effet, avant environ 5 ans, l’enfant ne maîtrise pas encore assez la parole ni les capacités d’abstraction nécessaires à un traitement hypnotique.
Traiter l'énurésie nécessite la collaboration de l'enfant, et donc son accordDe plus, l’enfant doit avoir conscience de son problème, et accepter – voire demander – l’aide qui va lui être apportée. Or à 5 ans, l’ énurésie n’est généralement pas encore un problème pour lui, même si elle l’est déjà parfois pour son entourage…
Si l’enfant n’est pas motivé, attendez qu’il le soit : c’est là un paramètre essentiel. On ne répètera jamais assez que l’hypnose demande de la collaboration et de l’implication ! Il est complexe d’aider une personne passive. Car personne ne peut faire pour elle les efforts nécessaires à l’amélioration de son symptôme.

Comme chez les adultes, l’hypnose est un état d’attention différent, comme celui qu’on connait dans les moments de grande concentration ou de forte intériorisation.

En séance, j’utilise généralement l’hypnose conversationnelle et des histoires, ou lorsque l’enfant est plus grand, une modification plus formelle de l’état de conscience. Ces techniques induisent toutes deux l’état un peu spécial qu’on qualifie d’ « état hypnotique ».
Utilisation de métaphores dans l'accompagnement de l'énurésie par l'hypnose

Dans les deux cas, je commence toujours par écouter ce que l’enfant connait déjà et/ou imagine. Afin de connaître ses préoccupations et ses questions, j’explore son histoire : qu’est-ce qui a déjà été fait pour l’aider à se maîtriser, comment il l’a vécu etc ? Et je vérifie qu’il comprend le fonctionnement de son appareil urinaire.

Puis, à partir de là, pour une meilleure compréhension du réflexe de miction, et en fonction de son âge et de son histoire, je personnalise pour lui des suggestions – le plus souvent à partir de métaphores de contrôle, d’histoires imagées. Le but est de l’aider à relier son corps et son esprit, afin qu’il réalise que l’un peut  contrôler l’autre.

L'énurésie induit honte, culpabilité, peur, angoisses, manque de confiance en soiLes séances suivantes aideront l’enfant à faire face au manque de confiance en lui.

Selon le nombre de séances, on peut aussi aborder les sentiments de culpabilité, de honte ou de mal-être qu’il a peut-être développés.

Et s’il y a un ou des avantages cachés à ce comportement, un travail spécifique pourra être fait afin d’expliquer à l’enfant qu’il peut trouver une nouvelle façon plus respectueuse et mieux adaptée de s’exprimer pour continuer à en bénéficier.

Bonjour Blandine
Il y a eu une forte amélioration depuis notre première séance, et les seuls accidents elle m’a dit qu’elle savait pourquoi, elle a juste oublié d’appliquer ce qu’elle a appris. Nous sommes passés de 4-5 nuits mouillées par semaine à à peine 3 en 18 jours.
Merci beaucoup pour votre aide qui nous a été grandement précieuse, je ne manquerai pas de vous recommander. Et je reviens vers vous un peu plus tard si nécessaire ! <span class="su-quote-cite">Chloé</span>

Est-ce que l’hypnose fonctionne vraiment sur l’ énurésie de l’enfant ?

Se libérer de l'énurésieOui, l’hypnose donne de bons résultats. En définitive, elle permet aux enfants mouillant leur lit de retrouver tranquillité et qualité de vie. « D’après les témoignages recueillis, l’hypnose ferait effectivement cesser l’ énurésie, et serait donc recommandée aux parents d’enfants énurétiques » (Sphère Santé)
Selon ma propre expérience, il faut de deux à quatre séances pour transformer le pipi au lit en vieux souvenir. Si votre enfant part en colonie, prévoyez-le assez tôt afin d’éviter à l’enfant toute pression supplémentaire inutile. Prévoyez 2 à 3 mois pour le processus complet…

l'énurésie n'est ni sa faute, ni la vôtreUne fois lancés dans ce processus de changement, et ce, pour le temps qu’il faudra, prenez votre mal en patience.

Déculpabilisez votre enfant, et ne le punissez évidemment pas : il n’est pas responsable.
Et expliquez-lui qu’il n’est pas le seul dans son cas.
Faites le nécessaire pour retrouver confiance en lui, et en vous : un processus est en marche, qui va aboutir. Son comportement n’est ni de votre faute, ni de la sienne.

D’ici notre rendez-vous, vous trouverez sur le net des tas de conseils et de mesures, pour vous comme pour votre enfant…  Je vous laisse les chercher, si vous ne l’avez pas déjà fait !

De ce fait, peu de séances sont nécessaires pour traiter l’ énurésie de l’enfant. L’expérience indique que généralement, dans la plupart des cas, 2 à 4 séances seulement suffisent.

Et l’encoprésie ?
L’encoprésie est un trouble de la propreté qui concerne l’enfant de plus de 4 ans, et plus souvent les petits garçons. Cela se traduit par une incontinence fécale dans des endroits inappropriés.
Bien que la défécation soit généralement incontrôlée, elle peut parfois être intentionnelle.
De la même manière que pour l’énurésie, il peut y avoir encoprésie primaire ou secondaire.
Elle peut être purement fonctionnelle, et est alors liée à une constipation qui entraîne l’accumulation de matières fécales et à une incontinence liée au débordement.

Mais elle peut aussi être d’origine psychologique. Hormis pour des raisons purement organiques (pathologies à rechercher et à résoudre médicalement), l’hypnose sera alors également un très bon outil pour résoudre les difficultés comportementales qui peuvent en être à l’origine :

  • Refus des toilettes,
  • Phobie de la défécation (souvent entraînée par des douleurs liées à la constipation type fissures anales),
  • Difficultés scolaires ou familiales,
  • Opposition vis-à-vis de l’apprentissage vécu comme trop rigide de la propreté,
  • Gestion d’émotions : agressivité (la sienne, ou celle des autres), frustration, anxiété,
  • Dépendance maternelle
  • Immaturité mentale ou relationnelle

Ce trouble peut également être accompagné avec succès en hypnose.

Bonjour Blandine
Je ne sais pas ce que vous avez dit à Y. lors de notre dernière séance, mais ça y est, son problème d’encoprésie est réglé ! Ca s’est fait quasiment du jour au lendemain, deux ou trois jours après qu’on se soit vus. Ca reste un mystère pour moi, mais quand on lui a demandé, Y. a souri comme s’il connaissait un secret qu’il ne voulait pas partager. […] PS : je ne sais pas si c’est lié, mais nous le trouvons aussi beaucoup plus mature depuis quelque temps, il observe davantage et fait des remarques pleines de bon sens qui nous étonnent<span class="su-quote-cite">M. X</span>