L’hypnose pour arrêter de fumer, miracle ou intox ?

Un nouvel article intéressant sur le tabac… Il faut dire que vu le nombre de personnes qui viennent me voir pour arrêter de fumer, je me demande si le temps des bonnes résolutions de fin d’année n’arrive pas un peu plus tôt, cette année !

Miracle ou intox ? Ni l’un, ni l’autre… L’hypnose thérapeutique est effectivement un excellent outil pour le sevrage tabagique, qui permet seulement (et c’est déjà pas mal) de lancer efficacement le processus d’arrêt. Le reste, comme je le dis toujours, vient de vous. Comme le dit d’ailleurs l’article, “A ce moment précis, la volonté personnelle joue plus que jamais : 40 % de thérapie, 60 % de volonté”.

L’hypnose permet un déclic, mais n’est pas une baguette magique : si vous n’avez pas vraiment envie, ça va être un peu plus compliqué !


On a essayé d’arrêter de fumer grâce à l’hypnose

Arrêter de fumer grâce à l'hypnoseL’hypnose médicale se veut un remède miracle à nos problèmes du quotidien. C’est pourquoi j’ai voulu arrêter de fumer grâce à elle.

Source : L’hypnose pour arrêter de fumer, miracle ou intox ? Mensquare.com
Enquêtes > Mis à jour le 21/10/2015 Rédigé par Romain Designolle

Il vient un moment où la cigarette devient une contrainte plus qu’un plaisir. Pour mille et une raisons, on décide d’arrêter de fumer. A partir de là, plusieurs options existent. Nous, on a testé l’hypnose.

Rendez-vous était donné au centre Hypnosis, situé au cœur de Paris, avec le Dr Adrian Chaboche. Elève de Jean-Marc Benhaïem, directeur du centre, ce médecin généraliste, psychothérapeute et hypnothérapeute nous accueille dans un bureau chaleureux.

Tout commence par un entretien. Pour le patient, c’est l’occasion de prendre confiance, et de mieux comprendre les mécanismes qui vont être mis en œuvre. On apprend par exemple que se pratique ici l’hypnose médicale, bien loin de l’hypnose de music-hall que l’on peut voir à la télé.

« La sincérité est la seule condition »

Pour le thérapeute, c’est le moment de définir le fonctionnement de la personne en face. « Il y a autant de mécanismes pour arrêter de fumer que de personnes » nous explique-t-on. L’implication est également primordiale « La sincérité est la seule condition pour le bon fonctionnement du processus » affirme le Dr Chaboche.

Il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Après s’être installé bien confortablement dans l’un des fauteuils, la séance peut commencer. Pas totalement éveillé mais pas non plus endormi, un peu bercé, on écoute le Dr Chaboche parler à voix lente et douce, en respirant profondément. Le but, nous installer dans un confort aussi bien physique que psychique. Le reste n’est que suggestions. On se sent lâcher prise sans pourtant savoir que quelque chose est en train de se passer.

« Vous êtes guéri »[*]. Au bout d’une trentaine de minutes, la phrase est lâchée. Bien conscient mais légèrement engourdi, on se relève surpris. Aucun signe de changement à l’horizon. Pas de dégoût, aucun sentiment d’avoir lutté pour vaincre notre addiction. « On s’imagine que pour aller mieux il faudrait souffrir, que ce soit dur » s’amuse le thérapeute. « L’hypnose vous met dans une situation où c’est simple ».

40% de thérapie, 60% de volonté

Honnêtement, sur le moment, on se demande si c’est une mauvaise blague. Difficile, si ce n’est impossible, de se convaincre que tout est terminé. Au point de s’imaginer allumant une cigarette à peine le pas de la porte franchi. Et pourtant, une fois rentré, le besoin de cigarette ne vient pas. Alors qu’auparavant la journée était jalonnée de repères nicotiniques, le manque ne se fait plus sentir.

Toutefois l’envie persiste. C’est tout le paradoxe de cette méthode. Le besoin de fumer a disparu, mais l’envie reste présente. C’est à ce moment précis que la volonté personnelle joue plus que jamais. Si l’hypnose lance le processus, le reste vient du patient. C’est pourquoi le Dr Chaboche nous assure que chacun peut revenir dans les deux mois suivants, pour renforcer ses acquis.

Les premiers jours, s’empêcher de fumer à la fin du repas ou autour d’un verre n’a pas été simple. Ce qui manque, c’est autant le rituel instauré depuis si longtemps que la cigarette en elle-même. Mais au fur et à mesure, d’autres habitudes arrivent et viennent remplacer ces moments. Aujourd’hui, ça fait un mois que je n’ai pas fumé. Un laps de temps encore trop court pour crier au miracle, synonyme cependant de petite victoire pour le gros fumeur que j’étais.


[*] J’attire votre attention sur le fait que n’étant pas membre du corps médical, je ne suis pas habilitée à “guérir” ^_^ ! Je vous accompagne simplement sur le chemin de votre propre sevrage en renforçant votre habileté et vos compétences personnelles…