A propos de poids idéal voilà un article très intéressant ! J’en ai d’ailleurs parlé à plusieurs d’entre vous qui viennent consulter pour des problèmes de poids…
D’après la neurobiologiste Sandra Aamodt, le cerveau contrôle la faim et la consommation d’énergie. C’est également lui qui définit notre fourchette idéale de poids, en fonction de nos gènes et modes de vie. Or, toute privation va déclencher dans le cerveau un état de famine, qui va entraîner l’envie de manger.
En effet, lorsque nous privons notre corps de nourriture, le cerveau réagirait en modifiant la répartition de notre consommation énergétique. Lorsqu’on réduit fortement ses apports caloriques, le cerveau va croire que les masses grasses du corps sont épuisées. Il va donc à la fois réduire le métabolisme pour économiser l’énergie interne et augmenter la sensation de faim. De cette façon, il tente de maintenir le poids idéal qu’il a déterminé au cours de notre histoire personnelle… Et de nos régimes !
La solution consiste donc à créer, à partir de ces connaissances, de nouvelles habitudes plus positives et durables.
Et pour ancrer une nouvelle habitude, il faudrait la répéter assidument au moins 21 jours.
… Ce qui est bien, avec l’hypnose, c’est qu’on peut prendre vraiment conscience de ce qui est bon pour nous ! Et ainsi mettre en place puis réussir à maintenir ce poids idéal
Pour en savoir plus :
- Pourquoi les régimes font grossir, Sandra Aamodt, Hugo Doc, 18,50 euros
- Conférence TED.X
Le cerveau décide de notre poids, pas nous
Par Aude Rambaud
Mis à jour
Publié le 16/04/2017 à 17:36
![Notre cerveau décide de notre poids idéal - pas nous Notre cerveau a sa propre idée de notre poids idéal, qu'il va défendre à tout prix](https://i0.wp.com/hypnose-vexin.com/wp-content/uploads/2017/05/article_figaro_sante_aamodt.jpg?resize=625%2C351)
Le corps a besoin d’un certain nombre d’heures de sommeil. De même, le cerveau a une fourchette de poids privilégiée qu’il va s’efforcer de défendre pour chacun d’entre nous. PUKHNATYY/puhhha/Fotolia
Une neurobiologiste américaine explique pourquoi les régimes ne peuvent pas aider à maigrir durablement.
« Il a été maintes fois démontré que les régimes fonctionnent rarement à long terme et que leurs effets secondaires indésirables sont considérables. Quand j’ai découvert ces preuves, j’ai pris pour résolution de passer une année entière sans faire de régime, ni me peser, et d’avoir une activité physique tous les jours. Désormais, mon poids reste stable. » L’histoire que relate Sandra Aamodt dans son ouvrage Pourquoi les régimes font grossir est tout à fait personnelle.
Son expérience a déclenché chez cette neurobiologiste américaine devenue rédactrice scientifique l’envie de comprendre comment le cerveau régule le poids et d’apporter la preuve de l’inutilité des régimes. Alors elle a épluché la littérature scientifique et dressé trois constats : l’homme ne décide pas de son poids, les régimes sont voués à l’échec et, pour améliorer sa santé, il faut pratiquer une activité physique chaque jour.
Première leçon, le poids idéal n’est pas celui que l’individu se fixe mais celui que le cerveau décide, sur la base d’éléments génétiques et d’expériences de vie.
— Sandra Aamodt
Ce poids de référence s’inscrirait dans une fourchette d’environ cinq kilogrammes. Des personnes qui font de l’activité physique se situant plutôt vers le bas et les sédentaires vers le haut. Il peut augmenter au cours de la vie. Ainsi, une personne qui grossit et reste en surpoids plusieurs années verra son poids cible augmenter car le cerveau considérera le nouveau poids comme la référence. « Pour le cerveau, il n’y a pas de surpoids, juste un poids stable à défendre », clarifie Sandra Aamodt.
Malheureusement, l’inverse n’est pas vrai et tous les régimes du monde ne permettront pas d’abaisser son seuil. Cela entraîne une évidence qui en déprimera plus d’un : il est très peu probable de maigrir durablement. La reprise des kilos est quasiment inévitable avec le temps. « Toutes les études le montrent sans exception », clarifie Sandra Aamodt.
Pour connaître ce fameux poids de référence, il faut, selon elle, manger uniquement en cas de faim et arrêter de manger une fois rassasié. En six mois environ, le poids se sera stabilisé à sa valeur de référence. Et peu importe la valeur de l’indice de masse corporel (IMC) qui permet habituellement de classer les gens dans les catégories de poids. « L’IMC est calculé pour une population mais ne reflète pas le poids cible, propre à chaque individu, détaille Sandra Aamodt. De nombreuses personnes considérées en surcharge d’après leur IMC sont en fait au poids que leur commande leur cerveau. Et tenteront vainement de maigrir. »
Seconde leçon. Les régimes sont voués à l’échec
— Sandra Aamodt
Troisième leçon
La nature est bien faite et même si une personne a l’impression d’être en surpoids alors qu’elle mange normalement, elle ne tirera pas de bénéfice d’un régime pour sa santé. Une étude américaine menée en 2012 auprès de plus de 11.000 personnes suivies pendant quatorze ans montre que quatre habitudes sont prédictives du risque de décès prématuré quelle que soit la corpulence :
- le fait de fumer,
- la sédentarité,
- l’absence de fruits et légumes
- et une consommation excessive d’alcool.
Renoncer à au moins trois de ces mauvaises habitudes permet à des personnes obèses et en surpoids de vivre aussi longtemps que celles qui sont minces.
Une seule solution pour rester à son poids idéal : faire de l’exercice physique chaque jour et ne manger qu’à sa faim. « Au début, cela demande beaucoup d’attention et des efforts car nous vivons dans une société d’hypersollicitation alimentaire. Et puis on prend l’habitude et les choses se font naturellement. On finit par ne plus compter les calories et à ne plus focaliser sur l’alimentation, ce qui libère du temps et de l’énergie pour effectuer toutes ses autres activités », conclut-elle.