Peur de l’avion et hypnose

Peur de l’avion ? Et pourtant, c’est bientôt les vacances !…

Donc période oblige, beaucoup de mes consultants décident de combattre leur peur de l’avion. Jeunes ou moins jeunes, pour raisons personnelles ou familiales, ou même professionnelles.
Alors pour eux – et pour vous – voici un article de Cerveau et Psycho de juin 2017 qui peut apprendre quelques astuces.

Et si vous vous sentez concerné(e) parce que vous aussi, vous allez bientôt voyager : le travail peut se faire en cabinet !


Comment surmonter sa peur de l’avion

Vous avez des sueurs froides dès qu’il vous faut prendre l’avion ? Rassurez-vous : cette peur se traite aujourd’hui de manière efficace. Le plus important est de savoir la repérer, en parler et mettre en place les thérapies aujourd’hui validées.

Velina Negovanska et Xavier Tytelman

Phobie : L'hypnose est un excellent outil pour combattre sa peur de l'avion

© Gettyimages/Topical Press Agency / Intermittent

Vos proches et vos collègues vous le répètent à chaque fois que vous leur parlez de votre hantise : l’avion est le moyen de transport le plus sûr. On estime qu’il cause un mort pour 20 millions de voyageurs transportés, soit deux fois moins que la voiture et un nombre équivalent au train – pour lequel les accidents sont en outre bien plus fréquents, avec leurs lots de blessures. Mais les statistiques rassurantes n’y changent rien : vous restez persuadé d’un danger imminent. À peine assis sur votre siège, votre cœur se met à battre la chamade, vous transpirez, tremblez, étouffez ; vous avez des frissons, des vertiges, des picotements, des bouffées de chaleur… Bref, vous faites une crise de panique.

Vous n’êtes pas le seul à être effrayé par l’avion : les données récentes montrent que plus de 20 % de la population souffre de ce problème à des degrés divers. La peur peut aller d’une légère anxiété à une véritable phobie. Deux tiers de ceux qui en sont victimes subissent des crises de panique, comme nous l’avons découvert grâce à un questionnaire sur Internet, rempli par près de trois mille personnes. Ces brefs états de terreur, qui durent de quelques secondes à quelques minutes, sont vécus comme des avalanches d’anxiété. Aux symptômes physiques se combinent d’autres sensations, comme la déréalisation (le sentiment soudain que le monde extérieur est étrange et irréel) ou l’impression de ne plus être capable de se maîtriser, voire d’être sur le point de mourir.

A peine assis dans la cabine, votre respiration devient courte, votre coeur accélère, vos mains deviennent moites, vous vous crispez sur votre siège ? C’est la crise de panique !
Le pire est que c’est un cercle vicieux : les hormones de stress accélèrent le rythme cardiaque, ce qui en retour augmente la sécrétion de ces hormones par le cerveau. Autre raison de l’emballement du coeur : en situation de stress, le cycle respiratoire se déséquilibre et l’on passe beaucoup plus de temps à inspirer qu’à expirer. Or, le rythme cardiaque accélère lors de l’inspiration, et ralentit pendant l’expiration.

Une technique très simple pour éviter la panique repose sur la cohérence cardiaque et sur une technique de respiration. Efforcez-vous d’effectuer un cycle complet de respiration toutes les dix secondes, en inspirant pendant six secondes (ne vous inquiétez pas si vous n’y parvenez pas tout de suite, les débutants commencent en général par effectuer un cycle toutes les huit secondes environ). Ainsi, vous ralentirez vos battements de coeur et il deviendra physiologiquement impossible de déclencher une cris de panique. Une posture confortable, avec le dos bien appuyé sur le dossier, accroît en outre l’efficacité de cette technique, en permettant une respiration ample qui permet à l’air de descendre bien dans le ventre.

Sans entraînement, cette technique met trois à quatre minutes pour agir. Mais si vous la pratiquez cinq minutes tous les jours pendant quelques semaines, elle devrait vous apaiser en moins de 30 secondes. L’anxiété ne disparaîtra peut-être pas tout à fait, mais elle se maintiendra à un niveau gérable.Les applis pour s'entraîner à la cohérence cardiaque : Cardio Zen, Respiroguide, Respirelax, Ma cohérence cardiaque

En soi, les crises de panique font partie des réactions que notre organisme peut mettre en œuvre face à un danger, et environ un quart de la population en subit au moins une au cours de sa vie, le plus souvent entre 25 et 35 ans. Pourtant, beaucoup les vivent comme honteuse et les cachent à leur entourage pendant des années. En outre, en avion, elles ne sont ni utiles ni agréables. Leur violence est souvent telle que ceux qui en sont victimes cherchent à tout prix à éviter les situations susceptibles de les déclencher. Pour des millions de personnes, la peur de l’avion est donc un vrai handicap, qui conduit à renoncer à ses projets.

D’où vient la peur de l’avion ?

Pourquoi le cerveau associe-t-il l’avion à du danger, contre l’évidence statistique ? Les personnes concernées présentent souvent une anxiété de fond, peut-être liée à des facteurs génétiques. De la même manière que les yeux sont bleus ou marron, les centres cérébraux de l’émotion, en particulier une zone profonde nommée amygdale, sont spontanément très réactifs chez certains individus. Conséquence : une anxiété de base assez élevée, qui se traduit facilement par des symptômes négatifs dans les situations stressantes.

Cette marmite toujours sur le point de déborder s’explique aussi parfois par des événements vécus, comme un choc traumatique ou du surmenage. Nombre de professionnels à la limite du burn-out font ainsi leur première attaque de panique en vol. Dans sa forme extrême, ce sentiment d’angoisse permanent constitue un trouble psychiatrique, qualifié d’anxiété généralisée. Le patient se fait du souci pour tout et pour rien et n’arrive jamais vraiment à se détendre, allant jusqu’à ressentir des douleurs physiques, des vertiges ou des coliques. Il passe alors son temps à anticiper des dangers, même s’ils n’ont qu’une chance infime de se concrétiser. Et l’avion constitue un terrain particulièrement propice pour l’imagination qui peut échafauder pléthore de scénarios catastrophes !

De façon générale, il n’y a rien d’étonnant à ce que le fait de prendre l’avion soit parfois la goutte d’eau qui fait déborder la marmite de stress. Le cerveau se sent en effet rassuré par trois éléments : la possibilité de s’échapper (comme dans un cinéma où l’on serait installé à côté de la […]

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