Le test du marshmallow

Connaissez-vous le test du marshmallow ? Ca a à voir avec notre système de gratification !… Ca semble amusant comme ça, mais en réalité, c’est un test qui prédit de manière plutôt exacte les capacités à réussir dans la vie !

Alors, êtes-vous capable d’attendre une récompense, ou bien vous la faut-il tout de suite ?


Le test du marshmallow, ou comment savoir si l’on va réussir dans la vie

Par Emmanuelle Ringot
Publié le 23/05/2018 à 15:35

Selon la théorie de la gratification différée, on peut estimer la réussite d’une personne à partir d’un simple morceau de guimauve. Un test savoureux et étonnant, mis au point en 1972.

Si pour certains la vie est comme une boîte de chocolats, pour d’autres elle se résume plutôt à une histoire de marshmallow. Un test, mis au point en 1972 par le psychologue Walter Mischel de l’université Stanford et effectué sur 400 sujets, permettrait en effet d’estimer la réussite ou l’échec d’un individu dans sa vie dès l’enfance, le tout grâce à de la guimauve.

“Tu l’auras” vaut finalement mieux qu’un “tiens”

Selon le psychologue et son équipe de Stanford, la patience et le contrôle de soi sont en effet des gages de réussite sociale et professionnelle. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs se sont basés sur un test simple. Ils ont proposé à différents enfants un marshmallow en leur disant qu’ils pouvaient le manger tout de suite, mais que s’ils résistaient, ils en auraient deux plus tard. Les scientifiques ont ensuite analysé la durée pendant laquelle chaque enfant devait résister à la tentation.

Et les conclusions de ce test – reproduit plusieurs fois depuis – sont sans appel : les enfants capables d’attendre sont prédestinés à une vie remplie de succès, tandis que les autres ont moins de chance de faire carrière ou de réussir leur vie. L’explication tient du fait que pour être heureux, il faut savoir se projeter et ne pas avoir peur à un petit sacrifice dans le présent. En sport, au travail, en amour ou même quand on apprend une langue étrangère : la gratification différée serait un gage de réussite dans de nombreux pans de la vie.

Une étude de 2011, menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, vient corroborer ces résultats. Menées auprès de 1000 enfants sur plus de 30 ans, ces nouvelles recherches se sont attelées à observer les trajectoires de vie de tous les participants jusqu’à l’âge de 32 ans. Et les divergences proportionnelles entre ceux qui ont mangé directement le marshmallow et ceux qui ont attendu sont nombreuses : plus de problèmes de santé (27% vs 11%), d’addictions (10% vs 3%), de casiers judiciaires remplis (43% vs 13%), des salaires plus bas et plus de séparations ou de divorces.

Gratification différée : la clé du bonheur

Si ce test fait autant d’émules, c’est que la gratification différée – prédisposition de l’esprit qui varie en fonction de chaque individu – serait la clé du bonheur. L’instant présent ne rend heureux qu’à court terme (comme le fait de manger une guimauve tout de suite, donc de céder à la tentation), mais le fait de se projeter, de faire fructifier ses bénéfices et de savoir tempérer ses envies pour en profiter plus tard, procure de la joie sur le long-terme.

La gratification différée est en réalité une propension à se projeter dans le futur, à se fixer des objectifs, à penser à des plan B au cas où le projet initial ne fonctionne pas : une manière de construire son bonheur, pas à pas.

Source : Marie-Claire